En décembre 2013, dans son rapport annuel sur la situation des droits humains au Congo, l’OCDH exhortait le Gouvernement congolais à diligenter des enquêtes sérieuses afin de faire la lumière dans cette affaire de crimes rituels. L’OCDH à cette période avait identifié une dizaine de cas des personnes assassinées, en majorité des femmes. Ces crimes commis par les présumés auteurs sont constitutifs de crimes contre l’humanité. Quelques mois après, face à l’ampleur des tueries accompagnées de viol et mutilations, neuf(9) personnes dont l’ancien Maire de la ville de Ouesso, ont été arrêtées puis détenues à la maison d’arrêt de Ouesso. Deux (2) ans après la commission de ces crimes abominables, force est de constater que la Cour criminelle de Ouesso est incapable d’organiser le procès faute de moyens financiers. Aux termes de l’article 217 du Code de procédure pénale Congolais, « la tenue de la Cour criminelle a lieu tous les trois mois ». L’irrégularité des sessions criminelles en République du Congo soulève aussi le problème de la gestion du budget du Ministère de la justice.

Pour le devoir de justice et de réparation, il crucial que le Gouvernement congolais finance la tenue d’une session criminelle dans la ville de Ouesso. Cette session criminelle est le seul moyen d’établir la vérité dans cette affaire et, doit aussi être l’occasion de lancer un signal fort contre toute récidive.

L’OCDH et les parents des victimes attendent que justice soit faite. Tous les auteurs et commanditaires de ces assassinats doivent être identifiés et sanctionnées conformément à la loi. L’OCDH exige au Gouvernement congolais de financer le plus rapidement possible la tenue d’une session criminelle à Ouesso.