Urgent:

Crise du Pool : l’Accord de sortie de crise ne doit pas exonérer les auteurs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité des poursuites devant la Cour Pénale Internationale (CPI).

Note de Position- OCDH sur la Crise du Pool

Brazzaville le 25 janvier 2018. L’Observatoire Congolais des Droits de l’Homme (OCDH) est très préoccupé par l’Accord de sortie de crise du Pool qui consacre l’impunité des auteurs des crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés dans le département du Pool au cours des affrontements entre les Forces armées Congolaises (armées gouvernementales) et les miliciens ninjas de M. Frédéric Bintsamou, alias Pasteur Ntumi, depuis avril 2016.
La Commission ad ’hoc paritaire qui, selon ses initiateurs, constituerait la première étape des négociations vers la mise en œuvre de cet accord s’est réunie le 17 janvier 2018 à Brazzaville. Ses conclusions soulèvent énormément d’inquiétudes en ce sens que les questions de justice et de réparation des crimes de masse commis dans le Pool sont expressément ignorées par les parties aux négociations.

Avec plus de 100 cas de viol présumés, plus de 130.000 déplacés, des pertes en vies humaines, des dizaines de villages détruits, des milliers d’habitations détruites, des champs dévastés, des
Victimes de la guerre du Pool

infrastructures détruites, plusieurs cas de torture, d’exécutions sommaires, détentions arbitraires, disparitions forcées… signalés, l’OCDH s’inquiète du sort réservé à toutes les victimes et appelle toutes les parties, y compris les acteurs appelés à accompagner le Gouvernement congolais dans la mise en œuvre de cet accord à ne pas afficher une attitude complaisante face aux atrocités commises dans le département du Pool.

A cet effet, l’OCDH exige :
– La mise en place d’une commission internationale pour enquêter et documenter en détail toutes les exactions commises et établir les responsabilités des uns et des autres ;

– L’engagement des deux parties à accepter la réalisation de cette enquête ;

– La saisine de la Cour Pénale Internationale pour établir la justice en faveur des victimes sur les exactions relevant de sa compétence ;

– L’implication de la communauté internationale pour cette exigence de Justice.

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Franck TCHIBINDA

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